Migration and the inhospitable reader in Leila Sebbar's le silence des rives

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Leila Sebbar’s Le silence des rives (1993) follows the last day in the life of a man who immigrated to France in his youth, married a French woman and never returned to his home on “the other shore.” Many writers in exile have spoken of writing as a substitute homeland, but few have addressed the role of the reader. This essay argues that Sebbar’s protagonist fails to find a home in his writing because to do so depends on finding a hospitable reader. Only once a hospitable reader takes in his writing might he then find a home in his writing. Writing is thus the means by which the protagonists seeks – and fails to find – a hospitable community. Le silence des rives (1993) de Leila Sebbar raconte le dernier jour de la vie d’un homme qui a immigré en France dans sa jeunesse, s’est marié avec une Française et n’est jamais rentré chez lui sur « l’autre rive. » De nombreux écrivains en exil ont parlé de l’écriture comme d’une patrie de substitution, mais peu d’entr’eux se sont intéressés au rôle du lecteur. Le protagoniste échoue à trouver un chez soi dans son écriture parce que cela dépend de la possibilité de trouver un lecteur hospitalier. C’est seulement au moment où il trouvera un lecteur hospitalier qu’il pourra trouver un chez soi dans son écriture. L’écriture est donc le moyen par lequel le protagoniste cherche – mais n’arrive pas à trouver – une communauté hospitalière.